THÉÂTRES / été 2016
PRIMITIFS
Primitifs
(…)
Le spectacle, s’il est très écrit, d’une intelligence galvanisante, donne l’impression de s’inventer en direct. Les interprètes sont d’un naturel confondant. On ne sait plus ce qui est fiction ou réalité et l’on se laisse aller à ce jeu de dupe qui pourtant ne trompe personne mais nous emmène sur des territoires de pensée roboratifs, non sans un humour revitalisant. Et si « Primitifs » s’adresse principalement à notre esprit, il n’en oublie pas de convoquer d’autres sens, et son final, où se révèle l’intensité magnétique du danseur Aragorn Boulanger est un point d’orgue émotionnel inattendu qui convoque la dimension spirituelle de notre humanité.
Marie Plantin